Les ministres de l'économie des grandes puissances européennes, dont vous-même monsieur le ministre, ont montré leur volonté d'aboutir à la mise en place d'un FATCA européen, le Foreign account tax compliance act. Le G20 avait inscrit l'évasion fiscale et la lutte contre les paradis fiscaux à l'ordre du jour prioritaire le week-end dernier.
Nous voulons voir dans ce programme de stabilité de la France l'action courageuse du Gouvernement pour mettre fin au fléau de la dette sur des nouvelles bases.
Mais nous disons une nouvelle fois, dans la perspective des prochains débats européens, qu'il est urgent de reconsidérer la croissance qui ne sera plus ce qu'elle a été, ni en quantité ni en qualité. Elle sera plus prévoyante en assurant la sûreté alimentaire pour anticiper les crises. Elle sera plus moderne en finançant la protection sociale avec l'énergie fossile plus qu'avec l'énergie humaine. Elle sera plus locale en relocalisant les productions et les capitaux. Elle sera plus efficace en intégrant les coûts externes dans ses choix. Elle mettra en avant le local et le global.
C'est notre attente, monsieur le ministre, et nous voulions l'exprimer ici avant d'entrer dans des débats compliqués au niveau de l'Europe. (Applaudissements sur les bancs du groupe écologiste.)