Depuis que nous sommes ici, nous avons voulu ancrer notre politique économique – et personne, je l'espère, ne nous le reprochera – sur des objectifs structurels que nous respectons strictement. Cela a été le cas en 2013 avec 1,9 point du PIB ; ce sera le cas en 2014 avec à nouveau un point. C'est cela qui compte.
Vous nous suggérez, tout comme Mme Pécresse, de présenter un collectif budgétaire pour revenir sous la barre des 3 % en 2013. Mais si nous faisions cela, alors nous ferions le choix de l'austérité et de la récession. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) Cela supposerait un plan d'ajustement supplémentaire, qu'au demeurant il faudrait financer et qui aurait des conséquences dramatiques sur les entreprises et l'emploi dans notre pays.
Disant cela, monsieur Mariton, vous avouez ce qu'est le vrai projet de l'opposition : c'est l'austérité, l'austérité encore, l'austérité toujours, c'est la paupérisation des services publics. Et là-dessus, en effet, nous ne pouvons être d'accord avec vous : nos approches sont fondamentalement différentes.
Le reniement ne porte pas non plus sur les prévisions de croissance, monsieur Mariton. J'aimerais que l'on garde un peu de mémoire, mesdames et messieurs les orateurs de l'opposition : c'est important dans le domaine économique. Le précédent gouvernement avait tablé sur une prévision pour 2012 ostensiblement optimiste.