Messieurs les ministres, je ne reviendrai pas sur mon intervention générale au cours de laquelle j'ai essayé d'exposer l'ensemble des motifs qui nous poussent aujourd'hui à proposer un changement de cap. La nouveauté, c'est que nous ne sommes pas les seuls à le faire. Récemment, dans les colonnes d'un quotidien canadien, l'économiste et prix Nobel Stiglitz soulignait l'absurdité de la voie suivie en France et en Europe.
Votre gouvernement garde pourtant l'oeil rivé sur le déficit et s'accroche à l'objectif de 3 % de déficit public, espérant contre toute logique que la réalisation de cet objectif se traduira, comme par miracle, par un retour de la croissance. La réalité économique est tout autre. Les politiques conduites un peu partout en Europe sous la gouvernance du traité de stabilité ont fait replonger la zone euro dans la récession. On dénombre plus de 5 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi en France et le chiffre de 20 millions de chômeurs dans la zone euro a été atteint en février.
Personne ici ne nie la responsabilité de la droite dans cette situation. Mais je dirai à M. Mariton qui est parti…