C'est ce qui a sans doute conduit certains de nos collègues socialistes à parler d'un « Munich économique et social ». L'expression est un peu rude, je vous le concède, mais elle a le mérite de la clarté : la fuite en avant dans la rigueur est une capitulation devant les marchés financiers qui n'offre aucune garantie de redressement et d'indépendance.
Bill Gross, gérant du fonds Pimco, l'un des principaux acteurs sur le marché des obligations, affirmait au Financial Times, que la plupart des pays européens ont commis l'erreur de croire que l'austérité, plus particulièrement la rigueur budgétaire à court terme, est la solution pour générer de la croissance réelle, mais ce n'est pas le cas. Et il ajoute : vous auriez dû dépenser de l'argent public.