L'enjeu de la période qui s'ouvre est donc la relance de l'investissement productif, la relance du pouvoir d'achat et le financement de la transition écologique. Il nous faut sortir de ce dogme de la compétitivité qui nous a conduits depuis des décennies dans le mur et qui continue d'être l'alpha et l'oméga des politiques publiques en Europe.
Cette compétitivité, et on le voit à l'aune de l'ANI, est synonyme de baisse des salaires et des pensions, d'assouplissement des procédures de licenciement et de baisse des dépenses publiques.
Sans ergoter sur le terme d'« austérité », monsieur le ministre, vous restez partisan et prisonnier du dogme de la rigueur, de schémas de pensée hérités des doctrines libérales, qui nous ont conduits dans le mur ces dernières années, sans qu'on en tire de leçons.
A contrario, c'est parce que nous estimons qu'il faut rompre avec ces logiques mortifères pour privilégier la relance et nous engager dans la voie du changement promis et attendu que nous voterons contre votre déclaration. (« Ah ! » sur les bancs du groupe UMP.) Nous refuserons la voie encore plus injuste prônée par la droite.
En votant contre, mon cher collègue Dominique Lefebvre qui m'avez interpellé amicalement, nous ferons entendre les voix à gauche qui, bien plus largement que les seuls députés du Front de gauche, ont plaidé et plaident pour un changement de cap.