Monsieur le ministre, vous avez raison : ce texte est à la croisée de la démocratie sociale et de la démocratie représentative. En commission, nous avons été plusieurs fois inquiets de ce croisement, mais je partage votre avis : chacune a respecté l'autre. Nous ne pouvons que nous féliciter de ce que les partenaires sociaux aient trouvé un accord, un accord vaste, sur un sujet aussi important que l'emploi.
Je pourrais vous dire que l'accord n'est trahi en rien, mais qu'il est abîmé sur tout, que cette loi vaut mieux que pas de loi du tout. Nous pourrions trouver tous les arguments pour justifier une abstention ; nous pourrions en trouver tout autant pour voter contre ; mais la France, en cette semaine un peu particulière, a besoin d'une concorde nationale.
Même si ce texte est imparfait, nos collègues l'ont dit, nous tenions à contribuer à ce que, en cette fin de semaine parlementaire, l'Assemblée nationale retrouve une forme de concorde.