En dépit des interrogations qu'il m'inspire, l'article 22 me paraît de nature à combattre le « gâchis humain » dont parlait le rapporteur. En tant qu'enseignant en faculté de médecine, je puis témoigner que nous avons en face de nous, en première année, des « bêtes à concours » qui ne feront pas forcément de bons médecins ou de bons professionnels de santé, tant ces métiers demandent des qualités humaines développées. Je suis donc favorable aux passerelles permettant à des étudiants titulaires d'une licence de se réorienter vers des études médicales.
Dans certaines facultés, la PACES permet également d'intégrer les écoles de kinésithérapie. Qu'en sera-t-il avec ce projet de loi ?
Il faut admettre que l'expérimentation proposée – une rentrée le 15 août pour un examen courant septembre – établit une forme de sélection à l'entrée des universités, ce à quoi je ne suis pas opposé. Nous devrions même examiner comment l'étendre, car le gâchis s'observe ailleurs que dans les études de médecine !
Enfin, avons-nous le recul nécessaire pour évaluer la PACES, dont la mise en place remonte à l'année 2010-2011 ? L'expérimentation a posé aux facultés de province des problèmes qu'elles n'ont pas encore surmontés.