L'échec de 81 % d'étudiants en fin de première année de médecine est un véritable gâchis humain. Nous partageons donc tous le souhait qu'une seconde chance leur soit accordée.
Monsieur le rapporteur, vous semblez ne concevoir la réorientation obligatoire ou volontaire des étudiants que dans le seul secteur de la santé, et uniquement à l'université. Or, un jeune peut très bien s'apercevoir qu'il n'est pas du tout fait pour cela. Cette seconde chance pourrait donc être orientée vers d'autres formations et d'autres métiers.
Et si la nécessaire adaptation des règles aux besoins de la population et la diversification des profils des étudiants supposent, comme l'indiquait notre collègue Jean-Pierre Door, que les programmes d'études soient révisés, sans doute conviendrait-il également de revoir leurs épreuves d'examen. Car ce taux d'échec s'explique aussi par le profil des étudiants. Et si seul 1 % de ceux qui échouent ne sont pas issus des filières scientifiques, ne faut-il pas cependant, pour être médecin, avoir un minimum de sens scientifique ?
Enfin, permettez-moi d'insister sur le déficit de médecins généralistes dont souffrent certaines régions, certains quartiers de grandes villes et les zones rurales. Afin de mener à son terme notre débat sur les études de médecine, il nous faut réfléchir à la manière d'inciter les étudiants en médecine à s'installer sur ces territoires.