Nous saluons tous les motivations de ce texte tant il est vrai que les étudiants actuellement en PACES ressentent une véritable angoisse de l'échec.
À la faculté de Grenoble, les étudiants de première année étudient tout au long de l'année sur des DVD qu'ils regardent seuls devant des écrans : ils n'ont par conséquent aucun contact avec des enseignants. Comment leur valeur humaine peut-elle être évaluée dans ces conditions ?
Quant au projet de loi proprement dit, est-il véritablement possible de maintenir deux filières d'accès à la même formation – exception qui sera propre aux études de pharmacie, de médecine, et d'odotonlogie ? Au bout d'un certain temps, les étudiants ne privilégieront-ils pas l'une d'entre elles ? Et lorsque des étudiants intégreront un tel cursus en cours d'études, comment calculerons-nous le numerus clausus ? Ne pourrait-on adapter ce dernier au nombre de médecins, de dentistes et de pharmaciens que nous souhaitons dans notre pays – ce qui nous éviterait de devoir recourir à des praticiens étrangers ou à des moyens détournés ? Si le taux de réussite en première et en deuxième années de médecine s'améliorait, sans doute se poserait-on moins de questions.