Intervention de Christian Hutin

Réunion du 23 avril 2013 à 16h45
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristian Hutin :

Rappelons-nous l'incurie dont ont souffert les études de médecine pendant de nombreuses années – et en particulier depuis l'instauration du numerus clausus. Un certain nombre d'étudiants, dont je fais partie, ont passé l'ensemble de leurs études sans jamais écrire le moindre mot, n'ayant qu'à cocher les cases de questionnaires à choix multiples (QCM). Sans doute nos professeurs ont-ils fait preuve de sclérose et de corporatisme en la matière. Certains examens mériteraient donc d'être réformés.

Ce qui nous est proposé aujourd'hui existait déjà auparavant sous le nom de « PCB » (Physique chimie biologie) : tout le monde avait alors un examen à passer à la suite de quoi les moins riches s'orientaient vers des filières d'enseignement tandis que les autres poursuivaient des études de médecine. Dans le cadre des réformes que nous proposons, il nous faut donc tenir compte du coût et de la longueur des études de médecine.

Enfin, le rapporteur serait-il en mesure de nous indiquer le nombre de médecins qui terminent leurs études sans jamais exercer – et qui ne sont d'ailleurs pas forcément toujours des femmes souhaitant élever leurs enfants ? Car lorsque l'on a suivi dix années d'études payées par l'État – y compris à la faculté libre de Lille qui reçoit des subventions –, on contracte une dette envers la société.

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