Intervention de Isabelle Le Callennec

Réunion du 23 avril 2013 à 16h45
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Cette proposition est un peu « fort de café ». Pour ce qui est du manque de pouvoir d'achat, à qui la faute ? Comme l'ont rappelé mes collègues, vous avez détricoté la défiscalisation des heures supplémentaires et augmenté de 8 % à 20 % le forfait social : en vous apercevant aujourd'hui que les Français ne peuvent plus consommer et que le pouvoir d'achat baisse, vous proposez ce déblocage exceptionnel de la participation et de l'intéressement. Vous le présentez comme avantageux pour les salariés, mais ceux-ci vont puiser dans leur épargne qui, au rythme de l'augmentation des prélèvements obligatoires, finira par s'assécher dangereusement.

Nous nous abstiendrons sur ce texte car, si la possibilité de débloquer ces fonds répond à une situation exceptionnelle, à qui imputer cette situation ?

Je poserai deux questions.

Tout d'abord, vous évoquez un levier de croissance, mais cette proposition exprime aussi votre souhait de voir la consommation reprendre. Que répondez-vous à ceux qui vous mettent en garde contre le risque de favoriser l'achat de produits importés ? Allez-vous aussi loin que ceux qui voudraient réserver le bénéfice de ce dispositif à l'achat de voitures électriques françaises de PSA ou de Renault, au détriment des produits importés. Mais comment alors vérifier ce que les gens achètent ?

Par ailleurs, l'article 2 du texte gage ce dispositif, ce qui signifie que ce dernier se traduira par des pertes pour l'État. Les avez-vous évaluées ?

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