Je considère simplement que l'assurance d'une fin de vie dans la dignité implique un choix, et qui dit choix dit plusieurs solutions. Pourtant, à l'heure actuelle, on semble assez éloignés d'un dilemme cornélien.
La majorité des députés écologistes prône la légalisation de l'aide active à mourir et du suicide assisté.
Ma collègue Véronique Massonneau – et j'en profite pour excuser son absence puisque je sais qu'elle aurait aimé participer à ce débat – le rappelait lors de l'examen du texte en commission : l'euthanasie active, le suicide assisté et les soins palliatifs ne doivent pas être perçus comme contradictoires. Chacun de ses actes, à sa manière, apporte une réponse à un patient en fin de vie.
Nous sommes tous différents ; notre vision de la dignité, notre vision de la mort et nos aspirations le sont tout autant. Aussi faut-il pouvoir répondre à chacun, en l'accompagnant de la manière la plus adéquate.
Je sais que l'expression « suicide assisté » n'est pas très poétique et que l'euthanasie est un mot particulièrement tabou en France. Toutefois, il ne faut pas se voiler la face : l'euthanasie est une pratique qui est légalisée chez plusieurs de nos voisins européens.