Ce que je vous propose aujourd'hui, c'est de dépasser ce sectarisme partisan. Disons-le puisque nous sommes entre nous : s'il y a désaccord, il est plus politique que juridique. À défaut de cohérence intellectuelle, il faut avoir au moins l'honnêteté intellectuelle de le reconnaître.
Pour conclure, c'est dans un esprit constructif que j'ai travaillé à cette proposition de loi et que je continue à croire qu'en dépit du refus initial de la commission nous pouvons trouver les voies d'un consensus.
La proposition de loi, telle qu'elle résulterait des amendements que je vous propose, reprend un engagement clair du Président de la République. Elle a reçu le net soutien, franc, massif, de tous les représentants associatifs que nous avons auditionnés. La rejeter serait un très mauvais signal adressé au monde du handicap, au moment même où l'on risque de reporter les délais en matière d'accessibilité.
Mes chers collègues, les Français, valides ou handicapés, ne comprendraient pas que nous nous divisions sur une telle question. Ils ne comprendraient pas que nous ne puissions pas trouver un large consensus, ils ne comprendraient pas que le handicap soit l'otage d'une simple logique partisane. En vous soumettant cette proposition de loi, je crois en notre capacité de nous rassembler, afin de faire évoluer ensemble notre société et d'adopter enfin, dans notre pays, le « réflexe handicap ». (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.)