À titre d'exemple, c'est en application de la circulaire que nous avons amendé avec Martine Carrillon-Couvreur le texte sur les emplois d'avenir pour permettre aux jeunes en situation de handicap de bénéficier de la mesure jusqu'à 30 ans. Dans le même état d'esprit, le texte sur les contrats de génération, l'une des mesures importantes de ce quinquennat, comporte des dispositions similaires. Et je souhaite, car je suis lucide sur les marges de progression qu'il nous reste, que ce type de mesures s'intensifient.
J'ai aussi le souvenir, pour y avoir assisté, que lors de la grande conférence sociale de juillet 2012, la question de l'insertion professionnelle des personnes handicapées figurait sur la feuille de route ; elle innerve aujourd'hui l'ensemble de l'action gouvernementale.
J'ai bien compris tout à l'heure, à votre agressivité à l'endroit de la ministre lorsqu'elle a évoqué la mise en place, dans quelques semaines, du Comité interministériel du handicap, quels étaient le parti pris et la finalité de cette proposition de loi : je le disais, un écran de fumée, une mesure de diversion ! Car, au-delà des mots, il y a l'action. Le Comité interministériel du handicap a été créé sous le gouvernement de M. Fillon, en 2009. Il était destiné à regrouper l'ensemble des ministres concernés par la politique relative au handicap et à l'accessibilité. Or, non seulement nous avons maintenu ce comité interministériel, mais, surtout, nous le réunissons pour la première fois, nous le rendons opérationnel, ce que vous n'aviez pas souhaité faire !
Voyez-vous, il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. On peut créer un Comité interministériel du handicap, on peut proclamer ici ou là que c'était une priorité de l'action du précédent gouvernement, mais, dans les faits, rien ne s'est passé, rien n'a été mis en oeuvre au niveau interministériel, pour innerver l'ensemble des politiques publiques, l'éducation, les transports, le logement…