Intervention de Didier Quentin

Réunion du 24 avril 2013 à 9h30
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Quentin, rapporteur :

« Tourner la page », comme le dit mon collègue Jean-Yves Le Bouillonnec : c'est dans cet esprit que j'ai conduit les travaux de cette mission. C'est pourquoi je me suis démarqué – certes avec moins de netteté que mes collègues Philippe Goujon et Éric Ciotti – des appréciations péjoratives qui ont été utilisées par certains. L'honnêteté intellectuelle impose de dire que ces expressions ont été employées par les personnes entendues, y compris par de hauts fonctionnaires nommés par le précédent gouvernement.

J'ai souhaité m'inscrire dans une dynamique positive et constructive, tournée vers l'avenir. Il est vrai que le rôle de vice-président et co-rapporteur est difficile ; il peut être accusé par ses collègues de complaisance, de connivence, voire de « collaboration », avec la majorité ! Telles n'étaient évidemment pas mes intentions. Nous avons essayé, au contraire, de travailler de façon constructive sur un sujet sur lequel nous devrions parvenir à un consensus.

Notre objectif est bien de renforcer l'ONDRP : il ne s'agit en aucun cas de l'affaiblir. Certes, nous pouvons débattre de la nécessité de doter le ministère de l'Intérieur d'un service statistique propre. Mais je ne vois pas pourquoi ce ministère serait l'un des seuls à ne pas disposer d'un tel outil d'analyse de son propre travail et de mesure de sa performance. Toutefois, nous avons été sensibles aux arguments budgétaires. C'est pourquoi nous n'avons proposé la mise en place de ce service qu'à moyen terme.

Quant au chiffre unique, il faut reconnaître qu'il est hétérogène, voire hétéroclite. Néanmoins, il importe d'assurer la continuité statistique, pour pouvoir procéder à des comparaisons de long terme. Par ailleurs, il est vrai que les données issues des polices municipales pourraient être mieux prises en compte. Pour le reste, l'hypermédiatisation de certains événements nuit au débat. Les chiffres relatifs aux homicides sont, à cet égard, éclairants. Nous avons atteint, dans ce domaine, le niveau le plus bas ; pourtant, les colonnes des journaux sont remplies de faits divers relatant de tels actes. Méfions-nous de ces communications, extrêmement subjectives.

Quel que soit le thermomètre retenu et les possibles manipulations des gouvernements successifs, ce qui est essentiel, c'est de parvenir à améliorer la sécurité de nos concitoyens.

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