Intervention de Jacqueline Fraysse

Réunion du 24 avril 2013 à 9h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacqueline Fraysse :

Pendant que nous adoptons des textes pour sauver ou créer quelques milliers d'emplois – je pense aux emplois d'avenir ou aux contrats de génération –, les grandes entreprises annoncent des suppressions d'emplois encore plus nombreuses. Air France, Valéo, Continental, Carrefour, Unilever, Arcelor, PSA, Renault et les autres bénéficient pourtant d'aides publiques : exonérations de cotisations sociales, crédits d'impôt… ! Comble de l'anomalie, ces entreprises peuvent licencier même si elles sont en bonne santé, font des bénéfices et distribuent des dividendes ! Sanofi, par exemple, qui a réalisé 40 milliards d'euros de bénéfices sur cinq ans, dont plus de 8,5 milliards l'année dernière, et à qui le crédit d'impôt pour la compétitivité et emploi rapportera 47 millions, annonce la suppression de 2 000 emplois. Quelque chose ne va pas !

Il est urgent de changer de cap : le pays n'en peut plus de ce gâchis humain et financier ! On ne relancera pas l'économie en baissant le coût du travail sans enrayer l'augmentation sans limite du coût des dividendes, véritable machine infernale qui fonctionne au détriment de l'intérêt général. La course folle à l'argent pourrit profondément notre système !

Pour conclure, je rappelle à mes collègues du groupe socialiste que leurs homologues du Sénat se sont prononcés le 16 février 2012 en faveur de dispositifs semblables à ceux des articles 1er et 2 de cette proposition de loi ; je ne peux imaginer que leur avis puisse être différent aujourd'hui !

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