Pas seulement, puisqu'elles obligent à réfléchir aux conditions générales de vente, à s'engager sur les dates et le mode de paiement. Les patrons des petites et moyennes entreprises, toujours au four et au moulin, n'ont pas le temps de réfléchir à ces questions. Les organisations professionnelles les y aident.
Il faut aussi convaincre les entreprises de facturer les intérêts de retard : le client doit comprendre que le retard de paiement a un coût, et que ce coût pèse sur la marge et à terme sur la pérennité de l'entreprise. Nous préconisons par ailleurs les paiements anticipés pour les secteurs fragiles, tel celui de l'approvisionnement du bâtiment : alors même qu'ils ont passé des commandes dont le paiement doit être honoré, les artisans n'osent pas demander d'avances à leurs clients. Un effort de communication s'impose à ce sujet.
Enfin, une des mesures de simplification pour les PME annoncées par le Premier ministre nous gêne : la non-publication des comptes des entreprises de moins de 50 salariés. Comment, s'il en va ainsi, nous assurerons-nous de la solvabilité des clients, sinon en nous tournant vers des sociétés de collecte de données, ce qui renchérira les coûts ?