Les financements de la recherche sont basés sur l'excellence dont la définition actuelle est sans doute à revoir car nous craignons qu'elle n'entraîne l'exclusion d'un grand nombre de femmes. Au CNRS, des entretiens sont organisés avant et après les congés de maternité, mais ce n'est pas le cas à l'université. En Suisse, où l'augmentation de la proportion de femmes professeurs est un objectif, les entretiens de carrière ont montré leur efficacité. Toutes ces actions sont très utiles, mais nécessitent des moyens financiers.
Je suis persuadée que les avancées que nous obtiendrons au nom de l'égalité professionnelle bénéficieront à tous – aux hommes comme aux femmes – au regard de l'articulation vie personnelle vie professionnelle. Cela a d'ailleurs été prouvé dans le passé.
Aussi, dans ce souci d'égalité, ne serait-il pas heureux que figurent dans le projet de loi le féminin et le masculin ou des formes épicènes ? Cet usage est très répandu dans les autres pays européens et n'alourdit pas les textes – je vous ferai parvenir une liste des différentes formules utilisables. D'ailleurs, comme l'ont montré des études très détaillées, lorsque les offres d'emploi des entreprises privées sont rédigées au masculin et au féminin – par exemple « un directeur ou une directrice » –, la proportion de candidatures féminines est nettement supérieure.