En page 21 du rapport, vous soulignez le poids économique des métiers culturels. La formulation retenue m'a laissée interrogative. Vous indiquez en effet que ce poids est généralement sous-estimé, tout en donnant néanmoins les chiffres de 2 % du produit intérieur brut et de 40 milliards d'euros. Vous nous dites aussi que ce poids a presque doublé depuis les années 1960. À la page suivante, vous n'en évoquez pas moins la création d'une mission d'évaluation de l'impact économique réel qui permettra d'objectiver les constats. Cette question de formulation est importante. Très souvent, dans nos territoires, quand nous voulons justifier la dépense culturelle, nous parlons de ses incidences sur l'économie globale. Il me paraît donc indispensable de trancher sur le point de savoir si ce poids économique est aujourd'hui mesuré avec précision ou bien si, au contraire, une telle évaluation reste encore à réaliser.
Par ailleurs, les collectivités territoriales sont les premiers financeurs de l'action culturelle. Des baisses de dotations sont annoncées à hauteur de 4,5 milliards d'euros. D'ores et déjà, dans nos territoires, des inquiétudes remontent sur le financement de l'action culturelle. Le conseil général de Savoie, alerté par les filières professionnelles de l'enseignement de la musique, a ainsi écrit au ministère de la culture pour demander qu'une inspection soit diligentée sur cette question.