Je tiens, moi aussi, à féliciter le président et le rapporteur qui se sont attaqués au problème difficile de l'intermittence du spectacle. Cela a été, en effet, un « tremblement de terre » quand nous avons fait de même en 2004.
La Cour des comptes souligne un déficit hors de proportion, de l'ordre de 1 milliard d'euros. Nos politiques culturelles sont manifestement prises en charge par un système d'indemnisation du chômage détourné de son objectif premier. Je songe aussi au recours abusif aux contrats de cession ou aux problématiques de la « permittence ». N'aurait-on pas intérêt à une meilleure lisibilité de nos politiques culturelles qui nous permettrait de mieux les évaluer ? Le milliard d'euros précité bénéficie à 3 % des allocataires de l'assurance chômage. Vous nous faites des propositions avec, à la clé, des dépenses supplémentaires, par exemple en direction des « matermittentes », dont je reconnais que le problème est réel mais note qu'il est partagé par d'autres femmes, ou en matière de retraite complémentaire. Comment peut-on dire, comme le ministre Michel Sapin lors de son audition, qu'il convient de conserver cette spécificité française ? C'est un système coûteux et imparfait. Vous nous faites un certain nombre de propositions ; j'attends davantage de précisions en matière d'évaluation et d'économies à réaliser. Un exercice de « benchmarking » et de comparaison internationale aurait également été intéressant pour voir comment d'autres pays prennent en charge leurs politiques culturelles.