GrDF a la conviction que le réseau de distribution de gaz est l'un des vecteurs essentiels de la mise en oeuvre de la transition énergétique.
Notre réseau de gaz naturel est le plus étendu d'Europe : près de 200 000 kilomètres courant sur tout le territoire, 80 % de la population française raccordée, 11 millions de clients et 9 600 communes. Nous sommes très attachés à ce lien avec les communes.
Ce réseau a une importante capacité d'absorption. Il permet notamment, dès aujourd'hui, de mettre en place des interactions entre réseaux et énergies : soutien au réseau de distribution électrique par la production décentralisée de gaz, ou encore la récupération de la chaleur résiduelle sur les réseaux d'eaux usées. La complémentarité entre les réseaux électrique et gazier est réelle et permet d'intégrer les variations de production d'énergies renouvelables. Ainsi, nous sommes associés au pacte électrique breton, que vous connaissez certainement.
Le réseau de gaz naturel permet aussi une complémentarité dans les usages avec d'autres énergies. Notre ambition est de répondre aux attentes de nos clients, qui veulent des technologies performantes et éco-efficaces. La diversité des solutions proposées, bien plus innovantes que ce que l'on imaginait, permet au gaz naturel de se combiner avec certaines énergies renouvelables. Il y a une filière industrielle qui innove en fabriquant des chaudières hybrides, par exemple. Plus généralement, nous apportons notre savoir-faire à des projets locaux : c'est le cas des éco-quartiers de La Courrouze à Rennes. Toutes ces complémentarités existent d'ores et déjà ; la transition énergétique est l'occasion d'aller plus loin.
Nous avons, nous aussi, à relever le défi d'arriver à introduire le gaz vert dans nos réseaux : le biométhane se développe considérablement ; c'est pour nous une deuxième transition énergétique gazière. Là encore, cela se vérifie sur le terrain, à Sedequin, dans le Nord, ou avec l'usine de méthanisation de Morsbach. Nous soutenons 350 projets autour du biométhane. L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) croit à l'avenir des gaz verts, puisqu'elle estime qu'ils représenteront 14 % de la consommation de gaz en 2030, et 56 % en 2050. La transition énergétique permet également l'usage du biométhane comme carburant. Notre filière se met en route et peut agir sur la qualité de l'air des villes : nous en avons des exemples dans le domaine du transport collectif.
Nous développons enfin les réseaux intelligents. Nos salariés ont choisi le nom de Gazpar pour notre compteur communicant : il permettra aux consommateurs d'être mieux informés afin d'optimiser leur consommation de gaz, mais aussi aux collectivités et aux gestionnaires de parc d'avoir accès à des données agrégées afin de mieux définir, par exemple, les politiques de rénovation. Comme vous le savez, nous sommes actuellement en phase de concertation ; nous espérons rapidement déployer ce compteur auprès de nos 11 millions de clients. Le cadre réglementaire devrait être en place avant l'été.
Le réseau de distribution de gaz naturel est donc déjà un acteur engagé de la transition énergétique : appui aux solutions décentralisées, optimisation des réseaux et complémentarité entre réseaux, innovation verte. Cela fait partie de nos missions de service public ; c'est aussi une occasion de développement de notre entreprise. Dans notre tradition de dialogue pragmatique et d'ancrage territorial, nous écoutons nos interlocuteurs pour concilier l'optimisation des schémas nationaux et la souplesse des modèles locaux, le tout à un coût maîtrisé et dans des conditions techniques sûres.