Les réseaux de gaz et d'électricité jouent un rôle important dans la transition énergétique et représentent des atouts pour la diversification des productions d'énergie. La Côte d'Azur bénéficie certes d'un ensoleillement plus généreux que le nord de la France, mais en produisant de l'énergie photovoltaïque dans le nord du pays, on sollicite moins le réseau pour la transporter ; les questions de la multiplication des sites, du rapprochement des lieux de production et de consommation, du stockage et des réseaux intelligents se trouvent au coeur du débat sur la transition énergétique.
Les réseaux et les compteurs intelligents doivent être au service du consommateur, non de la technocratie, afin que celui-ci maîtrise mieux sa consommation d'énergie. J'espère que les prochaines propositions sur le compteur Linky iront dans ce sens.
Ayant été, pendant dix ans, responsable du contrôle de la concession du gaz et de l'électricité pour la ville de Paris, j'ai constaté que certains concessionnaires agissent davantage comme des racketteurs que comme des partenaires. La Chambre régionale des comptes d'Île-de-France a signalé le détournement de centaines de millions d'euros de provisions au profit des comptes de la maison mère du concessionnaire, et la Cour des comptes pourrait utilement étudier les relations financières entre collectivités locales et concessionnaires. Séparer les producteurs d'électricité des transporteurs et des distributeurs est une exigence de la démocratie.
Les coûts de raccordement des énergies renouvelables s'avèrent excessifs et il convient de les diminuer.
Est-il normal que des réseaux appartenant aux collectivités locales apparaissent dans le bilan d'une société de distribution d'électricité ?
L'ancien président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) estime que le financement du démantèlement des centrales nucléaires et de la gestion des déchets doit reposer sur des circuits fluides, alors que ces montants sont gagés sur des actifs immobiles. Trouvez-vous cela optimal ?