Intervention de Sandra Lagumina

Réunion du 23 avril 2013 à 17h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Sandra Lagumina, directrice générale de Gaz réseau Distribution France, GrDF :

Pour sa part, GRDF accompagne la filière de biogaz depuis sa création en 2008 et, dans ce dessein, collabore étroitement avec l'ADEME. Il faut procéder à des expérimentations, élaborer des projets concrets, mais aussi travailler sur ce que l'on appelle la « soft law », c'est-à-dire sur tous les éléments techniques permettant la réalisation du projet – la qualité du gaz, par exemple.

Pour ce qui concerne l'hydrogène, nous avons lancé à Dunkerque une expérimentation à laquelle nous croyons beaucoup.

S'agissant de la transition énergétique, il convient de la considérer avec une certaine modestie, tant l'ampleur du temps et des investissements nécessaires donne le vertige. Le scénario développé par GDRDF repose sur deux idées-forces : d'une part, la complémentarité – la transition exige de faire appel à tous les réseaux, électriques ou gaziers – et, de l'autre, la nécessité de gérer des pas de temps différenciés. Ce scénario est finalement proche de celui de l'ADEME. Il privilégie la piste du gaz naturel pour véhicule, qui offre un meilleur rendement, et insiste particulièrement sur la notion d'efficacité énergétique. Quant aux investissements, ils sont relativement maîtrisés, grâce aux marges de manoeuvre qu'offre notre réseau de transport de gaz.

J'en viens à Gazpar, soit l'équivalent de Linky pour le distributeur d'électricité. Il s'agit d'un outil très « orienté clients » – comme d'ailleurs tous les compteurs communicants – et dont le fonctionnement est centré sur la maîtrise de la demande. J'ajoute que la filière industrielle de production de cet équipement est pour l'essentiel française, et que cette solution est ouverte aux entreprises locales de distribution. Quatre expérimentations ont déjà eu lieu. Le déploiement, s'il est décidé en juin comme je l'espère, se fera d'abord sur quatre sites pilotes, en 2015 et 2016.

Le projet a bénéficié d'un fort consensus au sein des parties prenantes, notamment chez les concédants et les associations de consommateurs. Bien sûr, il réclame un important effort d'investissement, mais celui-ci n'aura pas d'impact sur nos deux grands pôles d'investissement traditionnels que sont la sécurité et le développement.

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