Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 17 avril 2013 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

Nous avons le grand plaisir et l'honneur de recevoir aujourd'hui M. Borut Pahor, président de la République de Slovénie, accompagné de M. Karl Erjavec, ministre des affaires étrangères. Je salue également l'ambassadrice de Slovénie en France, Mme Veronika Stabej, et notre ambassadeur en Slovénie, M. Pierre-François Mourier.

Je vous prie, monsieur le Président, d'excuser notre présidente, Elisabeth Guigou, qui représente le Président de la République aux obsèques de Margaret Thatcher.

Vous avez été élu Président de la République en novembre 2012, après avoir été premier ministre de 2008 à 2011. Vous avez notamment permis la reprise des négociations d'adhésion de la Croatie à l'Union européenne en soumettant le différend transfrontalier sur la baie de Piran à arbitrage. Nous nous félicitons à cet égard de ce que le parlement slovène a ratifié le 2 avril, à l'unanimité des présents, le traité d'adhésion, après quelques incertitudes liées à un autre différend portant sur la Ljubjanska Banka, que vous avez accepté de régler isolément, en le soumettant à la Banque des règlements internationaux.

Votre visite en France revêt une importance particulière à un double titre. Tout d'abord, elle doit nous permettre de conforter le partenariat stratégique signé en mars 2011 et de l'inscrire dans une approche commune des défis que l'Union européenne doit relever. Par ailleurs, la Slovénie doit faire face à la dégradation de sa situation économique et financière, que les marchés observent sans concession. Certains jouent avec le feu en évoquant la Slovénie comme le prochain domino de la crise de la zone euro ; les propos très volontaristes de votre premier ministre à Bruxelles n'ont pas encore ramené le calme, les taux d'intérêt à dix ans flirtant avec les 7 %. Vous nous direz où vous en êtes du programme de réformes et la manière dont vous comptez assainir le secteur bancaire, gangrené par 7 milliards de créances douteuses, soit près de 20 % du PIB. Par ailleurs, l'OCDE vous a engagé à lancer un vaste programme de privatisations ; vous nous direz si vous entendez suivre ces recommandations.

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