Intervention de Jérôme Lambert

Réunion du 17 avril 2013 à 9h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Lambert, président :

Je vous remercie également, monsieur le Président, de venir vous exprimer aujourd'hui devant la Commission des affaires étrangères et devant la Commission des affaires européennes, dont je suis vice-président. Je vous prie de bien vouloir excuser la Présidente, Mme Danielle Auroi, empêchée.

Nous sommes d'autant plus heureux de vous accueillir que la Slovénie joue un rôle très positif dans le processus d'intégration des Balkans à l'Union européenne. Vous êtes en effet le premier État des Balkans occidentaux à avoir intégré l'Union européenne, dès 2004, et la Slovénie est un « pont » entre ces États et notre Union. Avant de devenir Président de la République, vous étiez Premier ministre et, en cette qualité, avez à diverses reprises encouragé le processus d'élargissement à cette région.

La Slovénie a également été le premier des nouveaux États membres intégrés en 2004 à adopter l'euro, dès le 1er janvier 2007. Par ailleurs, tout jeune membre de l'Europe à Vingt-Sept, votre pays a exercé la présidence de l'Union européenne au 1er semestre 2008, avant de passer le relais à la France. Vous avez exercé cette tâche, lourde pour un État de 2 millions d'habitants, avec une grande compétence.

Dans le domaine de vos relations avec vos voisins, vous avez d'abord su apaiser le contentieux frontalier qui vous opposait à la Croatie, ce qui a facilité le processus d'adhésion croate. Ensuite, vous avez réussi à surmonter votre différend bancaire et, levant sa précédente menace de veto, le parlement slovène a finalement accepté de ratifier début avril 2013, à l'unanimité, le traité d'adhésion qui fera de la Croatie le 28ème État membre de l'Union, en juillet 2013.

Très bon élève de l'Union européenne, la Slovénie n'en rencontre pas moins aujourd'hui certaines difficultés économiques et sociales. Elles ont d'ailleurs provoqué, fin février, l'avènement d'un nouveau gouvernement de centre-gauche, avec à sa tête, pour la première fois dans l'histoire de la Slovénie, une femme, Mme Alenka Bratušek.

Je souhaite, monsieur le Président, que vous nous fassiez part de la façon dont votre pays envisage, avec ce nouveau gouvernement, de faire face aux difficultés économiques, et notamment bancaires, qu'il doit surmonter. En visite à Bruxelles il y a quelques jours, Mme Bratušek s'est voulue rassurante et a essayé de faire passer le message que la Slovénie ne serait pas la prochaine Chypre. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur les mesures envisagées ? En tout état de cause, je voudrais vous assurer, monsieur le Président, de toute l'attention que nous portons, dans la situation complexe que vous traversez actuellement, à vos difficultés.

Enfin, la Slovénie et la France ont signé en mars 2011 un accord de partenariat stratégique : quelles en sont selon vous, dans la conjoncture actuelle, les implications et possibilités d'évolution ?

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