Nous constatons effectivement qu'un intérêt de plus en plus grand se manifeste pour une coopération en matière de santé. Chargés d'assurer la coordination des visites présidentielles, nous organisons au Quai d'Orsay des réunions interministérielles afin de savoir ce que fait chaque ministère. Nos relations bilatérales avec ces pays sont, en effet, tellement denses que chaque ministère développe sa propre coopération. Dans le cadre de cet exercice, nous voyons bien que des opportunités existent pour le développement de la coopération en matière de santé. Pour l'instant, ces coopérations se font de manière bilatérale entre hôpitaux.
La question des créances hospitalières avec certains pays du Maghreb, en particulier l'Algérie, freine aussi cette coopération. Il s'agissait d'un des dossiers très important dans la préparation de la visite présidentielle. Il existe plusieurs types de créance : les créances de la Caisse nationale de sécurité sociale algérienne et les créances d'État qui datent de plus longtemps. Au total, une discussion se poursuit avec les Algériens sur le montant de cette dette, c'est le ministère des affaires sociales qui traite cette question. Des négociations sont en cours, qui résultent de notre travail pré-visite présidentielle visant à créer un dialogue sur ce sujet très délicat. D'ailleurs, à l'issue de la visite présidentielle, les Algériens ont versé plus de 10 millions. Nous nous réjouissons de cette première évolution positive alors que la question était bloquée depuis très longtemps.
Toujours en matière de santé, nous avons développé une coopération très importante en Libye – c'est d'ailleurs l'une de nos principales coopérations dans ce pays –avec le Benghazi Medical Center, dans lequel nous avons investi beaucoup d'argent et qui est vraiment le fleuron des hôpitaux libyens. Il s'agit là d'un secteur très intéressant, notamment pour nos intérêts commerciaux. C'est vraiment une piste à creuser.