Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 10 avril 2013 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Une remarque sur la fracture générationnelle dans l'apprentissage du français. Il est vrai que, compte tenu de l'explosion démographique, de plus en plus de jeunes Marocains n'apprennent pas le français, d'autant que nous n'augmentons pas à proportion nos établissements et nos enseignements là-bas. Un autre phénomène, social celui-là, a été souligné à deux reprises par des dirigeants d'associations que j'avais rencontrés avant que le Premier ministre ne les reçoive au cours de son voyage, et qui a été répété au Président de la République lorsqu'il a reçu des membres de la société civile : de plus en plus, ceux et celles qui passent par l'enseignement du français sont ceux et celles qui ont des emplois, de bons emplois. Nous déplorions depuis longtemps la perte relative de l'influence du français dans ces pays, aujourd'hui, il y a une prise de conscience. Je l'ai particulièrement entendue au Maroc, mais il en est de même en Algérie. L'arabisation a été un échec flagrant, la perte de niveau, même de l'enseignement en langue arabe, est ressentie comme très stigmatisante. De plus en plus, des jeunes de ces pays cherchent à réduire la coupure entre les deux systèmes d'enseignement parce que le fait d'être passé dans le système d'enseignement français est un plus et marque un clivage social extrêmement net.

Merci beaucoup, madame, pour toutes ces précisions et la qualité de votre intervention.

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