Il ne s'agit pas de savoir si l'état de la biodiversité peut conduire à rendre le terrain inconstructible. La question, soulevée lors de la conférence environnementale – et qui mérite mieux, monsieur Piron, que vos caricatures –, est de prescrire aux acquéreurs certaines recommandations destinées à préserver la biodiversité. Par exemple, si l'étude d'impact révèle la présence, dans un bâtiment voué à la démolition, d'une espèce – pas nécessairement rare, d'ailleurs – de chauve-souris, il sera conseillé au futur constructeur de prévoir des bordures de toit suffisamment larges pour qu'elles puissent y nicher.
De telles préconisations, aussi simples soient-elles, sont déterminantes pour la préservation de la biodiversité en ville, qui figure parmi les priorités exprimées lors de la conférence environnementale. Certaines d'entre elles n'ont même aucune incidence financière, et si elles en ont, leur coût, très limité, pourra être pris en compte dans le calcul de la décote.
De nombreux opérateurs connaissent mal cette question, et c'est ce qui justifie l'amendement. Mais comme je l'ai constaté en assistant au congrès des promoteurs, ils se montrent très ouverts dès lors qu'on leur donne les clés pour comprendre.