Intervention de Jean-Marc Germain

Séance en hémicycle du 13 mai 2013 à 16h00
Déblocage exceptionnel de la participation et de l'intéressement — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Germain :

…mais aussi de l'insuffisance de la compétitivité de l'offre, qui se lit dans notre déficit commercial structurellement et lourdement déficitaire.

Agir sur l'offre, c'est ce que nous faisons : avec la Banque publique d'investissement, bras armé de l'État pour financer les filières stratégiques ; avec le CICE, manne puissante pour permettre aux entreprises d'investir dans la recherche, l'innovation et la formation ; avec les mesures annoncées à l'issue des assises de l'entrepreneuriat en faveur des entreprises innovantes ; enfin, avec le nouveau plan d'investissement d'avenir dans la mutation écologique de l'économie, l'économie numérique, la santé et les infrastructures, notamment de transport.

Nous considérons aussi, je l'ai dit, qu'une politique de l'offre ne sera efficace que si elle s'accompagne d'une politique de soutien à la demande. Nous sommes confrontés à cet égard à une difficulté inédite : il est en effet difficile, de la part d'un État dépourvu de moyens financiers, de relancer la demande par la dépense publique, comme il est difficile, pour des entreprises fragiles, de relancer la demande par les salaires.

S'il est difficile de soutenir la demande, ce n'est toutefois pas impossible : on peut y parvenir, monsieur Richard, en agissant sur les prix, et c'est ce que nous faisons en encadrant les loyers à la relocation ou en encadrant différemment les prix du gaz afin de freiner leur augmentation.

On peut le faire aussi en agissant sur les droits des salariés, comme vous le faites, monsieur le ministre, avec le projet de loi que vous avez présenté en conseil des ministres il y a dix jours.

Enfin, on peut le faire en agissant sur l'épargne salariale : tel est l'objet de cette proposition de loi sur le déblocage anticipé de la participation et de l'intéressement.

C'est la raison pour laquelle nous voterons ce texte.

Nous le voterons, parce qu'il est limité dans le temps.

Nous le voterons, parce qu'il est judicieusement ciblé : il intervient à un moment crucial pour notre économie et la consommation.

Nous le voterons, parce qu'il est bien orienté vers la consommation et non vers l'épargne courte : nous saluons, à cet égard, l'amendement déposé par le rapporteur.

Nous le voterons, parce qu'il s'inscrit dans une politique globale de soutien à la demande, à l'offre et à l'emploi.

Nous le voterons, enfin, parce que nous ne voulons négliger aucun levier dans notre combat sans merci pour inverser au plus vite la courbe du chômage.

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