Le fait que vous réagissiez de cette manière prouve qu'il y a bien anguille sous roche !
Je voudrais également évoquer la question du cumul. Là non plus, je ne comprends pas que nous nous fustigions nous-mêmes. Accepter que l'on parle du cumul, c'est reconnaître une tare a priori, c'est laisser entendre qu'il y a quelque chose d'anormal, d'antidémocratique à exercer en même temps deux fonctions, deux missions, et de surcroît deux missions électives. Pour ma part, j'ai toujours préféré parler de la complémentarité des mandats nationaux et locaux. Les élus de la République – y compris ceux qui ont signé l'engagement de renoncer à la complémentarité des mandats – sont beaucoup plus attachés à la tradition française qu'ils ne veulent bien le dire. Il semblerait qu'ils aient toujours trouvé un intérêt à la complémentarité des mandats : pourquoi changeraient-ils d'avis ?
Certains, ici même, considèrent que le véritable fléau, c'est l'absentéisme, et qu'il diminuera si les parlementaires ne cumulent plus. Puis-je me permettre de citer les deux députés qui se sont classés premiers en matière d'assiduité au palmarès de la précédente législature ? Le premier, c'est votre serviteur : il est maire de sa commune. Le deuxième est l'un de nos collègues du groupe SRC, François Brottes : il est également maire de sa commune.