Monsieur le ministre de l'intérieur, en écoutant votre réponse à la première question, nous avons cru comprendre que vous alliez vous renseigner sur ce qui s'est passé hier ! (Rires sur les bancs du groupe UMP.) Cela ne manque pas de nous rassurer…
Vous allez vous renseigner, monsieur le ministre de l'intérieur, sur des scènes de guerre civile (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) qui se sont déroulées dans une partie de Paris. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Vous allez vous renseigner sur le fait que des forces de l'ordre ont été agressées par des voyous et que deux représentants syndicaux dénoncent l'impréparation de cette manifestation.
Vous allez vous renseigner aussi sur les déclarations du préfet de police, qui déclarait ce matin n'être au courant de rien. (« Incroyable ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Et en outre, vous avez fait l'amalgame entre les malfrats et les supporters du PSG. Ces derniers apprécieront.
Monsieur le ministre, vous avez une fâcheuse tendance à fuir vos responsabilités. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) En général, les responsabilités selon vous sont à mettre au compte du passé, du PSG, des malfrats. En revanche, je note que vous n'avez pas hésité à employer la fermeté lorsqu'il s'agissait de réprimer des familles qui, elles, manifestaient calmement ! (Exclamations sur les bancs du groupe SRC. – Vifs applaudissements sur les bancs des groupes UMP et UDI.) Évidemment, c'est beaucoup plus facile que d'empêcher des malfrats d'agresser la police !
Monsieur le ministre, vous êtes le responsable de l'ordre public. Le préfet de police aussi est responsable, mais vous, vous êtes seul responsable ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Cessez de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.