C'est d'un sujet d'importance que traitons aujourd'hui. Je peux en témoigner personnellement, pour des raisons professionnelles. En tant que scientifique, j'étais fréquemment amenée à me rendre à l'étranger pour rencontrer des collègues français établis hors de France dans des laboratoires ou dans des entreprises, sur tous les continents. Ils sont principalement en Europe, bien sûr, mais aussi de plus en plus sur l'ensemble des cinq grands continents que vous avez définis, madame la ministre, comme les espaces de vote et d'organisation de la communauté des Français établis hors de France. Je peux vous dire qu'ils sont véritablement demandeurs d'une relation de proximité avec l'État français. Et qui, hors de France, représente l'État français, sinon l'ambassadeur ?
Vous avez donc, madame la ministre, rétabli dans ce texte l'idée selon laquelle la proximité est un enjeu stratégique, non seulement pour l'avenir de notre pays mais également pour celui de nos compatriotes établis à l'étranger. Ils sont au nombre de 2,5 millions, dont 1,6 million inscrits sur les listes électorales. C'est une communauté importante. C'est aussi la preuve de la vitalité de notre pays et du fait que nous autres, Français, n'hésitons pas à nous expatrier avec notre langue, notre culture, notre formation, nos talents et parfois aussi nos faiblesses ; nous n'hésitons pas à aller hors de France dire ce que nous sommes, assumer ce que nous serons et construire une économie et une société avec nos valeurs. C'est donc un moment important que nous vivons ici aujourd'hui, et je voulais en témoigner.
Une réforme importante a été réalisée il y a quelque temps. Vous le savez tous : nous avions déjà 12 sénateurs, sur 348, représentant les Français établis hors de France. Nous avons désormais 11 députés sur 577, ce qui n'est pas anodin.