Nous avons connu un cas d'école avec la cession des entreprises d'autoroutes, qui a beaucoup occupé les discussions de la commission des Finances. Un courant de pensée, qui dépasse largement nos sensibilités politiques respectives, fait valoir que l'intérêt général nous commande de conserver le caractère public de ces sociétés car elles procurent des flux de revenu récurrents et sécurisés dont nous avons absolument besoin pour maintenir des capacités d'investissement : en privatisant ces entreprises, nous contribuons certes à diminuer la dette publique, mais nous réduisons dans le même temps notre capacité d'investissement en infrastructures. Ce débat reste toujours ouvert aujourd'hui.