Est-il besoin de dresser le bilan de la droite qui, au cours de ces dix dernières années, a mis notre pays, vous le savez mieux que quiconque, dans une situation financière dramatique, qui n'est d'ailleurs plus conforme à nos engagements européens ?
En entrant dans cet hémicycle, j'ai le sentiment de revenir en 1997. M. Mariton, malheureusement, n'était pas là puisque l'Assemblée nationale avait été dissoute. Et pourquoi le président de l'époque avait-il décidé de la dissoudre ? Tout simplement parce que la situation économique et sociale de notre pays était dramatique, et assez semblable au fond à celle que nous connaissons aujourd'hui.
Je voudrais vous en rappeler quelques éléments : un déficit public et un taux de chômage considérables, une balance du commerce extérieur largement déficitaire, et surtout un manque de confiance des Français dans l'économie, dans le monde de l'entreprise, et pour tout dire dans l'avenir.
Nous sommes dans une situation qui ressemble étrangement à celle que nous avions trouvée il y a alors quinze ans.
La gauche, à l'époque, a permis de renouer avec la croissance.