Monsieur le Premier ministre, une semaine après la mise à sac du Trocadéro par des bandes de casseurs, c'est toujours l'heure des comptes et des rappels historiques. Souvenez-vous : le 24 mars dernier, votre ministre de l'intérieur avait donné l'ordre de charger et de gazer des familles avec des poussettes (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC), sans doute parce qu'elles lançaient de dangereux nounours ou des biberons sur les CRS ! Ces gens étaient alors traités de « dangereux casseurs » par Manuel Valls.
La semaine dernière, au Trocadéro, M. Valls a cette fois donné l'ordre, irresponsable, aux CRS de reculer. Sous les yeux des habitants et des commerçants, les forces de l'ordre ont alors abandonné la place aux casseurs, aux barres de fer et aux tessons de bouteille. Ceux-là étaient de véritables casseurs : il ne s'agissait pas de simples mouvements de foules. Les témoignages des habitants sont accablants. Vous le sauriez, si votre ministre s'était rendu sur place constater lui-même les dégâts.
Monsieur le Premier ministre, l'ordre public, cela ne peut être deux poids, deux mesures. Le manque d'anticipation et la naïveté de M. Valls ont coûté cher : les commerces ont été saccagés, le mobilier urbain dévasté ; l'image de la France a été atteinte ; Paris a souffert. Les Parisiens ont été meurtris et les commerçants traumatisés. Depuis une semaine, ils doivent réparer vos dégâts. Les démarches auprès des assureurs seront longues. Il faut remplacer les vitrines, racheter les biens détruits, se faire indemniser des pillages et surtout reprendre une vie normale. Certains commerçants ont mêmes dû fermer plusieurs jours.
Qu'avez-vous prévu pour faciliter les démarches de ces hommes et de ces femmes qui ont investi parfois toute une vie dans leur commerce ?
Monsieur le Premier ministre, un an de fuite et de défaussement, cela suffit ! Prenez vos responsabilités maintenant. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)