Monsieur le ministre de l'intérieur, hier, vous avez présidé la cérémonie d'hommage à Aurélie Fouquet, policière municipale de la commune de Villiers-sur-Marne, tuée il y a trois ans dans l'exercice de ses fonctions, alors que son collègue Thierry Moreau était, quant à lui, grièvement blessé.
Hier également, vous avez rendu hommage aux policiers de la brigade anticriminalité parisienne, Boris Voelckel et Cyril Genest, tués en service il y a deux mois, alors qu'un de leurs collègues, Frédéric Kremer, était, quant à lui, grièvement blessé.
Dimanche dernier à Guérande, vendredi dernier à Fosse et dans le Lot, comme précédemment dans les Yvelines, des individus ont délibérément pris pour cible des fonctionnaires qui opéraient des contrôles, en les blessant, pour certains, très grièvement. Bien entendu, cela est inacceptable.
Dans quelques jours, vous allez commémorer le triste anniversaire du drame des Collobrières où Alicia Champion et Audrey Berthaut, deux femmes gendarmes, ont perdu la vie.
Nous nous sommes associés à l'hommage que la nation a rendu à ces femmes et à ces hommes qui ont perdu la vie dans l'exercice de leurs missions, en assurant notre soutien à leurs familles durement éprouvées, ainsi qu'aux fonctionnaires blessés.
Quelles lourdes interrogations provoquent ces faits qui méprisent et refusent l'autorité des fonctionnaires, chargés des hautes missions de sécurité et de tranquillité publique, et qui incarnent aussi l'exigence du respect de la loi, de la règle commune sans laquelle aucun corps social ne peut construire son avenir !
Monsieur le ministre de l'intérieur, vous avez rappelé que ces fonctionnaires étaient le symbole de l'engagement de tant d'autres qui, confrontés quotidiennement à la violence de notre société, restent les garants de notre pacte républicain et de notre paix sociale.
Face à ce défi, qui met en cause la sécurité de nos concitoyens et celles des fonctionnaires qui ont justement la charge de les protéger, comment l'État, dans ses fonctions régaliennes, doit-il et veut-il affronter cette réalité grave ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC.)