Derrière cette pseudo-analyse se cache une justification en creux de l'injustifiable, comme si un débat démocratique pouvait déraper, presque naturellement, dans la stigmatisation et la violence homophobes.
Madame la ministre, cette recrudescence constatée de l'homophobie est à nos yeux la résultante de deux facteurs distincts. Le premier, détestable, tient à la libération irresponsable d'une parole homophobe latente dans certains secteurs de la société. Le second est plus rassurant : c'est le refus des victimes de rester silencieuses et de souffrir sans rien dire brimades et violences psychologiques ou physiques. Aujourd'hui, à Paris, l'égalité sera fêtée, mais n'oublions pas les souffrances !
Madame la ministre, nous sommes fiers d'appartenir à une majorité qui, la première, a mis en place un programme d'action interministériel de lutte contre les violences et les discriminations homophobes ou transphobes. Pouvez-vous nous détailler le bilan, à ce jour, de sa mise en oeuvre, et nous en indiquer les perspectives pour les prochains mois ? (Applaudissements sur les bancs des groupes écologiste et SRC.)