Madame la députée, l'homophobie commence quand on mesure la valeur d'un individu à l'aune de son orientation sexuelle. La loi sur le mariage pour tous, promulguée samedi dernier, était à cet égard un préalable indispensable, puisqu'elle disqualifie de fait cette idée d'une hiérarchie entre les individus : jusqu'alors, il était effectivement très compliqué d'expliquer, en particulier aux plus jeunes, qu'il n'y avait pas d'échelle de valeur distinguant un homosexuel d'un hétérosexuel alors même que l'on n'accordait pas les mêmes droits au premier et au second.
Pour autant, cette loi de mariage pour tous n'est pas un solde de tout compte en matière de lutte contre l'homophobie. Nous avons vu que les réflexes homophobes sont encore présents dans notre société ; pire, ils ont même redoublé jusque dans nos rues.