Il faut donc s'y attaquer avec fermeté et détermination, sans aucune ambiguïté, sans aucune compromission, et, j'espère, de façon rassemblée, car le sujet est grave.
Le gouvernement auquel j'appartiens a, c'est vrai, adopté, à la demande du Premier ministre, le premier plan intégré de lutte contre l'homophobie, qui mobilise l'ensemble des administrations et des forces de l'État. Nous avons en particulier fait en sorte que, dès l'accueil, les choses se passent beaucoup plus facilement que par le passé pour les victimes d'actes homophobes. J'ai signé vendredi dernier, avec SOS homophobie, une convention de partenariat ; nous allons renforcer cette ligne d'écoute qui a vu ses appels décupler. Nous avons adopté un très large plan de formation des professionnels – magistrats, avocats, infirmiers, enseignants – qui verra le jour dès le mois de juin prochain, pour mieux détecter et mieux accompagner les victimes. Nous allons faire en sorte que les commissariats et les gendarmeries soient destinataires de trames d'audition qui aideront à établir le caractère homophobe des violences commises ; enfin, une circulaire de Mme la garde des sceaux incitera à une plus grande vigilance quant au traitement des plaintes liées à l'homophobie.
Nous allons également aider à lutter contre les stéréotypes et les préjugés qui créent l'homophobie, en faisant en sorte que les associations puissent intervenir dans nos écoles. Voilà notre combat, et nous serons intraitables. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)