Je m'associe aux félicitations qui ont été adressées aux rapporteurs. Quand on rencontre à Bruxelles M. Joaquin Almunia, on a le sentiment que, dans son désir de défendre la libre concurrence, il ne s'aperçoit même pas qu'il favorise les grands majors américains au détriment du cinéma européen. Notre unanimité lui fera peut-être comprendre que notre but est non de plaider pour le protectionnisme, mais de résister à l'invasion américaine.
Notre groupe défend la proposition de résolution, à un détail près. Inclure les jeux vidéo à la proposition, c'est s'avancer sur un autre terrain. Or, pour être fort, il faut éviter de s'éparpiller.
La territorialisation des aides au cinéma, loin de nuire au marché européen, favorise tant les coproductions, sans lesquelles de nombreux États membres ne pourraient pas développer une offre nationale suffisante, que la circulation des oeuvres. L'exception culturelle permet à certains d'entre eux de bénéficier d'une véritable culture cinématographique. Enfin, n'oublions pas le rôle que jouent les collectivités locales : les régions investissent beaucoup dans la coproduction.