Je ne comprends pas pourquoi ce qui est vertu pour le logement social – c'est-à-dire une loi qui s'applique uniformément dans l'ensemble du pays, quelles que soient les situations, en zone inondable, en zone rurale, en zone rurale, à Marseille, au sud, au nord, à l'est, à l'ouest –, pourquoi cette règle, qui est au coeur même du projet de loi, deviendrait un vice quand on propose de l'appliquer aux logements étudiants. Mme la ministre vient de nous expliquer que, en réalité, étant donné les zones qui ont été définies, il était très difficile d'appliquer une règle commune, parce qu'il fallait s'adapter aux situations locales. Il faut pourtant choisir une méthode : soit on adopte une méthode générale, auquel cas ce qui s'applique aux logements sociaux doit s'appliquer aux étudiants ; soit on adopte une méthode ad hoc, cas par cas – qui serait, selon moi, très intelligente –, auquel cas il faut retirer l'ensemble du projet de loi.
Deuxièmement, on nous explique que les programmes de logements étudiants exigent une présence humaine et une gestion plus adaptée. Mais, madame la ministre, que lorsque l'on fait des programmes de logements sociaux, on devrait aussi prévoir une présence humaine et un accompagnement personnalisé, afin de ne pas en faire de vastes ensembles sans âme et inhumains, dans lesquels on a ensuite beaucoup de mal à reconstituer du lien social.
Le logement étudiant est un vrai problème. On le sait, il y a dans les grandes villes des petites superficies qui sont mises en location à la semaine parce que cela engendre des revenus plus importants – de l'ordre de 700 à 800 euros par semaine. Les étudiants sont chassés de ces petites structures. En outre, le coût de la vie augmente. Il est temps d'avoir une logique beaucoup plus ambitieuse,…