Le souci du développement durable devient un critère essentiel dans la politique d'aide au développement. Le ministre chargé du développement, Pascal Canfin, a évoqué des pistes. Quels critères concrets pourrait dès à présent exiger l'AFD ?
Vous n'avez pas, Madame, évoqué l'agriculture. L'AFD s'orientera-t-elle vers des projets complémentaires de ceux conduits par l'Union européenne ? Il existait par exemple au Mali un programme européen visant à promouvoir les produits alimentaires locaux qui marchait bien. L'AFD peut-elle s'engager à ne plus financer de projets de cultures contenant des OGM, contrairement à ce qu'elle a parfois fait par le passé ?
En matière d'énergies renouvelables, peut-elle s'engager à soutenir les équipements solaires et éoliens plutôt que les grands barrages hydroélectriques, comme on a tendance à le faire aujourd'hui ?
Quelle sera la place des ONG dans la gouvernance future de l'AFD ?
Enfin, comment l'AFD pourrait-elle surveiller que la responsabilité sociétale éventuelle de multinationales est bien mise en jeu ? L'accident tragique survenu récemment au Bengladesh en a rappelé la cruelle nécessité.