Vous l'avez dit, madame, l'AFD possède des bases solides. Elle peut notamment s'appuyer sur des personnels de qualité. C'est aussi une grande banque par sa surface financière mais si elle gagne de l'argent, il n'est pas certain qu'elle soit experte en affaires ! C'est grâce à la pression de notre commission que les bénéfices qu'elle a réalisés l'année dernière n'ont pas été intégralement reversés à Bercy et qu'elle a pu en affecter une part à des dons. Pour autant, elle n'en effectue que peu. C'est pourtant de dons dont auraient besoin les pays les plus pauvres, en particulier d'Afrique subsaharienne. Dans le même temps, l'AFD prête de l'argent à la Chine, à un taux d'ailleurs inférieur à celui auquel la Chine prête aux Etats-Unis. La question de notre collègue Michel Destot sur les aides déliées est essentielle. Quelle est votre position à ce sujet ? Vous n'en avez rien dit. Vous n'avez pas dit non plus si vous vous battrez pour que l'AFD puisse conserver ses bénéfices au lieu de les reverser à Bercy.
Il faudrait rechercher un meilleur équilibre entre les prêts et les dons, ainsi qu'entre aide bilatérale et aide multilatérale, avez-vous dit. Mais tous vos prédécesseurs ont aussi plaidé en ce sens. Mais nous en sommes, hélas, toujours réduits à poser les mêmes questions. Pouvez-vous nous indiquer des objectifs chiffrés précis ?
Vous avez décliné, avec beaucoup de talent, le catalogue des objectifs du Millénaire. Mais je n'ai pas perçu d'originalité et n'ai vu aucune marque personnelle sur la façon dont vous les envisagez, à l'exception de l'accent mis sur le développement durable.
Le continent africain connaît la croissance économique. Quid du partenariat traditionnel de la France avec l'Afrique, de sa repentance aussi à l'égard de ces pays et du « droit-de-l'hommisme » dans nos interventions ?