Comptez-vous, madame, donner une orientation particulière à l'action de l'AFD en direction des pays émergents d'Asie ?
Je ne reviens pas sur les remarques déjà faites concernant l'aide déliée. Chaque fois que l'homologue de l'AFD au Japon s'investit en Asie, les entreprises japonaises tirent profit des marchés ainsi créés. Il n'en va, hélas, pas de même pour les entreprises françaises là où l'AFD intervient. Il ne faut pas être naïf. Lorsqu'on rédige un appel d'offres, on peut parfaitement faire en sorte que seules des entreprises précises soient en mesure d'y répondre !
Lors d'une réunion récente du parti communiste chinois avec les partis européens, à laquelle j'assistais avec des collègues socialistes, les représentants chinois ont fait un appel du pied très net, demandant s'il ne serait pas possible de monter des opérations triangulaires en Afrique, la Chine apportant ses capitaux, la France et l'Union européenne leur expertise environnementale et technique ainsi que leur meilleure connaissance de l'Afrique. Serait-ce bien judicieux ?