En l'espèce, nous chercherions plutôt à financer des céréales supportant les conditions climatiques sahéliennes sans qu'elles comportent des risques encore mal maîtrisés aujourd'hui.
Un mot de la zone de solidarité prioritaire. Qu'il n'y ait pas de confusion : il ne s'agit pas des 17 pays les plus pauvres d'Afrique subsaharienne, identifiés il y a quelques années comme prioritaires pour les dons. La ZSP regroupe en fait 55 pays, en Afrique, dans le bassin méditerranéen mais aussi des pays asiatiques. Selon qu'un pays en fait partie ou non, l'AFD peut ou non y financer de l'expertise au moyen de dons. Ainsi ne pouvons-nous pas le faire en Égypte ou en Jordanie alors que cela est possible au Maroc et en Tunisie. Il faudrait revoir ce classement.
Je ne peux qu'être d'accord avec ce qui a été dit concernant la taxe sur les transactions financières.
S'agissant de la coopération décentralisée, je suis prête à discuter sur la manière d'approfondir les coopérations existantes, dont il faut bien sûr conserver toute la richesse. Je n'ai pas d'idée préconçue quant à la façon de structurer les initiatives. Je suis ouverte au dialogue avec les élus des collectivités engagées dans de telles actions.
Bien que me refusant à ouvrir toute polémique avec mon prédécesseur, permettez-moi de dire un mot de certains éléments qu'il a mis en avant à l'appui de son bilan. Le premier concerne les systèmes d'information de l'AFD. De grands chantiers étaient ouverts lorsque j'ai quitté l'Agence en 2010. J'ignore leur état d'avancement mais espère qu'ils auront été poursuivis. Un autre point concerne le système de délégations. C'est là un domaine où nos conceptions managériales peuvent différer. Privilégiant une approche centralisatrice, il a modifié les règles en ce sens. De là à mettre en doute la validité juridique des précédentes, il y a un pas sans doute excessif à franchir. Le dernier élément concerne le dispositif de surveillance, de provisionnement et de maîtrise des risques, que la réglementation exigeait de renforcer avant fin 2010. Il existait plusieurs options et comme un nouveau directeur général était attendu en mai de cette année-là, il a été jugé plus opportun de le laisser choisir, ce qu'il a fait. De là à prétendre que le dispositif antérieur n'était pas conforme, c'est là un pas également excessif. Je n'en dirai pas davantage, souhaitant plutôt regarder vers l'avenir et mon seul objectif étant de relever les défis que je vous ai exposés tout à l'heure.