Monsieur le président, vous n'êtes favorable ni à la répression ni à la légalisation. Je suis pour ma part opposée à la pénalisation du client.
En Belgique, un texte sur le statut des travailleuses du sexe reconnaît que la prostitution peut être exercée de manière volontaire. Quelle est la position de la LDH française sur ce point ? Quelle est la cohérence de la Ligue au niveau européen et international ?
La prostitution relève d'enjeux fondamentaux comme le droit des femmes à disposer de leur corps et l'éducation à la sexualité. Les mesures que nous prenons à son sujet relèvent d'un choix de société. Nous devons avoir la volonté politique d'investir dans l'éducation. Mais là nous nous attaquons à une citadelle. Nous nous engageons dans un projet législatif, mais nous manquons de données sur la réalité du phénomène de la prostitution. Le Gouvernement, en particulier le ministère des Droits des femmes, entend renforcer la prévention et l'éducation pour faire en sorte que les jeunes femmes ne tombent pas dans la prostitution : il lui faut pour cela agir sur les causes de la précarité. Quelle est votre position sur ce point ?