Intervention de Jean-Pierre Dufau

Réunion du 21 mai 2013 à 16h45
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Dufau :

Madame la ministre, nous sommes très heureux de vous accueillir au sein de notre commission pour parler de francophonie. Votre plan pour la francophonie a le mérite d'être clair et adapté au monde moderne. La francophonie n'est pas une valeur ringarde, dépassée et passéiste sur laquelle on se replierait ; au contraire, elle peut être porteuse d'espérance et de dynamisme, ainsi que de diversité culturelle dans un monde qui en manque beaucoup. La francophonie n'est pas non plus simplement une langue, même si la langue fait beaucoup en permettant de s'exprimer, de se comprendre, de communiquer ; c'est une culture, une façon d'être et de penser. Que vous ayez choisi de vous en prévaloir pour défendre les droits des femmes en est une illustration. Nul ne peut nier, en effet, que la francophonie est associée, dans l'histoire, à la défense de valeurs universelles qui ont fait leur chemin et dépassent aujourd'hui largement son périmètre.

Dans le cadre de la francophonie, nous sommes attendus, et bon nombre de pays font part de leurs besoins. Vous-même avez cité l'exemple significatif de l'Algérie, qui démontre quelle mission nous pouvons avoir vis-à-vis de ce pays aujourd'hui. L'attente de la France et de la langue française en Algérie pourrait en étonner certains. Malgré les travers de l'histoire, il y a beaucoup plus de rapprochements possibles qu'on ne l'imagine.

Je souligne votre initiative du forum des femmes francophones, celles-ci constituant, en effet, l'un des vecteurs par lesquels la francophonie peut continuer sur sa trajectoire culturelle tout en innovant.

Toutefois, les moyens ne sont pas toujours à la hauteur des grandes ambitions, ce qui contraint à conduire toute politique de manière efficace. Allez-vous essayer d'avoir davantage de moyens ? Sinon, comment comptez-vous gagner en efficacité pour les démultiplier ?

Quant à l'article 2 du projet de loi sur l'enseignement supérieur, sans en faire un casus belli, nous devrons nous attacher à bien le cadrer pour éviter qu'il ne se retourne contre la francophonie et pour envoyer aux pays francophones un message d'espérance et de développement. Montrons-leur que ce que nous faisons est en accord avec ce que nous disons !

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