À l'heure où l'article 2 du projet de loi sur l'enseignement supérieur prévoit la dispensation de cours en anglais, je ne suis pas sûr que la ministre déléguée chargée de la francophonie n'ait pas à se préoccuper d'empêcher que la langue française ne s'affaiblisse en France pendant qu'elle s'enrichit ailleurs. Contrairement à mes collègues, il me semble qu'il serait fort utile de veiller à la défense, à l'illustration, à l'enrichissement du français en France. Il serait pour le moins paradoxal que le berceau de cette langue superbe, de ce trésor qu'est le français soit le premier à y renoncer de manière formelle, institutionnelle et symbolique ; le premier à dire aux autres pays membres de la francophonie que la France n'a pas à défendre la pureté et la diversité de sa langue, qu'elle accepte, en d'autres termes, de se soumettre à une prétendue suprématie de l'anglais.
Disposez-vous de quelque capacité d'influence pour atténuer la portée de l'article 2 en question, voire pour le supprimer ?