L'Organisation est une grande institution qui a ses propres us et coutumes. J'y ai trouvé l'oreille attentive d'Abdou Diouf sur mes questions, ce qui m'a décidée à bousculer un peu l'OIF. Il y avait un combat à mener pour cette nouvelle politique, ce grand tournant. La francophonie n'est pas une vision passéiste, il n'y a pas à la dépoussiérer, mais je suis consciente que nous sommes à un tournant qu'il ne faut pas rater. Nous avons du rattrapage à faire un peu partout ; nous devons accepter d'ouvrir les statuts aux droits des femmes de façon distincte des droits de l'homme, car il faut absolument que les pays entrants puissent répondre sur cette question des droits des femmes. Cela va faire grincer des dents dans beaucoup de pays. Que l'OIF ne le refuse pas, c'était déjà une victoire ; de pouvoir l'acter au mois de décembre, c'est un grand pas. Que de chemin parcouru en un an !