Je me félicite des deux priorités, l'emploi et l'avenir, qui ouvrent ce quinquennat. Ce sont des politiques publiques qui sont aujourd'hui nécessaires. Que nos collègues de l'opposition se rassurent : je suis frontalier et, aujourd'hui, la pression est telle que ce sont les Luxembourgeois qui viennent habiter en France – le bâtiment ne se porte pas si mal – et les Français qui se replient à l'intérieur du pays pour construire ou chercher un logement social.
Et je rassurerai en même temps les représentants du Front national, qui nous ont quittés après avoir présenté un amendement à la limite du scandale : ceux qui viennent voir les maires présents dans cet hémicycle sont souvent des Français de souche, mais qui, avec un nom à consonance maghrébine, ont du mal à trouver un logement, comme ils ont du mal à trouver un emploi. C'est cela, la réalité quotidienne.
Je me félicite donc de cette priorité donnée au logement et de son aspect non seulement quantitatif, mais aussi qualitatif. Dans les années 60, un logement neuf, c'était un logement avec salle de bains. Aujourd'hui, c'est un logement mieux insonorisé, mieux protégé, mieux chauffé, qui permet à des personnes âgées de se reloger au rez-de-chaussée… bref, qui donne un peu de confort aux plus défavorisés de notre société.
Que nos collègues de droite ne s'inquiètent pas : il y aura toujours des communes pour oeuvrer dans le sens contraire, pour accueillir des gens qui n'ont aucun problème, pour les rassembler, par le biais d'influences diverses, en excluant les autres. Le prix du foncier sera là pour les indiquer. Ce ne sera pas écrit, parce que c'est illégal, mais on sait que cela se fait, d'autant que les taxes foncières et d'habitation sont aujourd'hui les principales ressources indépendantes des communes, et même les seules qui peuvent encore évoluer à l'initiative des élus locaux.